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Ce qui distingue Triple P

En matière de parentalité, une tendance à la douceur et au respect (sans contraintes) envers son enfant a vu le jour et connait une certaine popularité : on qualifie cette approche comme étant bienveillante, non violente ou consciente.

Le programme Triple P pourrait facilement passer pour un représentant de cette vague, ne serait-ce que par son libellé : Pratiques Parentales Positives. Qu’ont en commun et comment se différencient ces deux façons de vivre la parentalité?

Toutes deux préconisent les aspects positifs de la relation avec l’enfant. En effet, parler ou passer du temps de qualité avec lui et le féliciter constitue la base des Pratiques Parentales Positives (Triple P).

Triple P se distingue toutefois par sa rigueur scientifique. Plusieurs études menées sur plus de 30 ans et dans plus de 30 pays ont fait ressortir son efficacité lorsqu’il est expérimenté tel qu’enseigné. À cet égard, la dernière recherche de la Dr Marie-Hélène Gagné, chercheuse à l’Université Laval, révèle son pouvoir d’action. Les parents recensés témoignent de l’amélioration de problèmes de comportement, notamment du comportement prosocial, ainsi que de l’effet positif du programme sur l’hyperactivité et l’inattention de leurs enfants.

Quelques nuances entre les deux approches

Triple P rappelle aux parents qu’il est important d’établir des règles de vie connues de l’enfant et que, dans le cas où elles ne seraient pas suivies, celui-ci aura à vivre une conséquence logique, c’est-à-dire une période de calme et/ou de retrait.

Triple P croit et enseigne que l’enfant a besoin d’être guidé, de connaitre le comportement auquel on s’attend de lui et de vivre des routines sécurisantes au quotidien.

Triple P croit et enseigne que l’enfant n’est pas responsable de la façon dont son parent gère son impatience et ses sautes d’humeur à son endroit. Le programme inculque au parent, sans pour autant le culpabiliser, une façon de gérer ses émotions d’adulte pour lui permettre d’intervenir plus efficacement auprès de son enfant.

Triple P n’aborde pas l’angle des « traumas » vécus par l’enfant lors d’une consigne, un élément qui peut être très inconfortable et culpabilisant pour le parent. Au contraire, Triple P, à travers les stratégies proposées, se base sur le fait que le parent est la personne qui connait le mieux son enfant. Un sentiment de confiance envers lui-même est souhaité afin que l’enfant ait le sentiment d’être en sécurité.

Triple P engendre un sentiment d’assurance chez le parent, celui qu’il a la légitimité d’agir (éduquer) auprès de son enfant, et apporte une hausse du sentiment de compétence parentale. De plus, le climat familial s’améliore en raison de la baisse des conflits.